Située dans l’Arewa, dans le département de Dogondoutchi, cette commune rurale a 80000 habitants et est composée de plus de trente villages. Parmi ceux-ci le village historique de Lougou.

Organisation administrative

La commune a été mise en place en 2004 dans le cadre de la décentralisation. Elle est dirigée par un maire élu démocratiquement, assisté des 15 conseillers municipaux.

Elle bénéficie d’une convention de coopération décentralisée avec Cesson-Sévigné signée en 2009 avec le maire Oumarou Roho.

De juillet 2011 à juin 2021, le maire était Assimou Abarchi. Depuis juin 2021 le maire est Bandou Kaka.

Démographie

52 % de la population a moins de 15 ans.

Caractéristiques socio-économiques

Activités productives :

  • Agriculture : Dans l’ensemble des villages, le mil, le niébé, le sorgho constituent des cultures de base. la culture attelée est peu utilisée ; le recours à la traction attelée est pratiquement réservé aux charrettes. La consommation d’engrais est aussi faible ; l’utilisation du fongicide est par contre largement répandue.
    Plusieurs localités de la commune ont connu une situation alimentaire difficile au cours des dernières années. Cette situation pousse certaines populations à faire appel à des ressources extérieures à travers l’exode et développent aussi de petites activités commerciales grâce à la proximité du Nigeria.
  • Elevage : L’élevage est la seconde activité économique de la population. Les animaux sont confiés aux Bergers Peuhls pendant l’hivernage qui les conduisent dans les zones de pâturage.
    Malheureusement les ressources fourragères diminuent au niveau de ces espaces du fait de leur dégradation et leur colonisation par le « SIDA cordifolia ». L’effectif global du cheptel n’est pas connu précisément.
    La zone dispose de 15 aires de pâturage, 34 couloirs de passage, 3 parcs de vaccination. Certaines aires de pâturage n’ont pas une grande capacité de charge des animaux et sont aussi dégradées.
  • Commerce/Transport/Artisanat
    Le commerce est presque entièrement informel et fortement dépendant du Nigeria voisin . Il concerne les articles divers, le carburant, les matériaux de construction et les produits agricoles. Les activités commerciales sont plus développées au niveau du chef-lieu de la commune. Elles sont embryonnaires dans les autres localités.
    La commune est traversée d’est en ouest par une route bitumée (RN1) sur près de 55km. Il y a un très faible réseau de routes en terre, hormis l’axe Liguido-Frontière Nigeria (36 km).

La commune dispose de sept marchés. Ces marchés n’ont pas un caractère moderne et ne disposent pas d’infrastructures.

L’artisanat concerne les activités classiques et peu rentabilisées. Il s’agit de potiers, coiffeurs, tisserands, sculpteurs, cordonniers, tanneurs, artisans cuirs, maçons, tresseurs de nattes, forgerons, tailleurs, bouchers, boulangers, menuisiers…

Secteurs sociaux

Education.
La commune comptait en 2005/2006 61 écoles primaires avec 131 classes, 6080 élèves et 120 enseignants. On estime à environ 10 000 les enfants d’âge scolaire, ils seront 14 000 en 2015. Moins de 50 % des filles sont scolarisées. Au niveau secondaire, 3 collèges existent (Dankassari, Goubey et Bawada Guida), et un quatrième vient d’être créé avec un effectif de 451 élèves.

Santé :
Au plan sanitaire, on dénombre 4 (quatre) centres de santé intégré (CSI), dont un (1) opérationnel et treize (13) cases de santé dont huit (8) non opérationnelles. Au regard de la population de la commune, le taux de couverture est estimé à 30,93% sur la base des seuls CSI.

Accès à l’eau

L’eau est fournie

  • par des mini-adductions d’eau potable, avec un petit château d’eau et des canalisations arrivant à des borne-fontaines dans les quartiers d’habitation, où l’eau coule d’un robinet,
  • par des forages, munis le plus souvent d’une pompe manuelle,
  • par des puits où il faut puiser l’eau souvent très profond, à 80 mètres.

Le nombre de personnes bénéficiant d’un service en eau potable satisfaisant (12 litres d’eau par personne pour la consommation individuelle) est passé de 50 % en 2009 à 60 % en 2011. Un quart de la population bénéficie d’un système d’adduction d’eau par des borne-fontaines. Un système de gestion déléguée permettant la pérennisation des travaux effectués et le contrôle de la population est mis en place.

 

Articles liés

Archives