Les origines

Le Niger par le cinéma, ce fut d’abord l’ethnographe français Jean Rouch, arrivé en 1941 comme ingénieur des Ponts et Chaussées. En 1947 déjà il réalise Au Pays des mages noirs, en 1948 l’Initiation à la danse des possédés, et les Magiciens de Wanzarbé suit en 1949.

Jean Rouch fait plus tard la connaissance d’un jeune nigérien démobilisé d’Indochine et en quête de travail, Oumarou Ganda. Acteur vedette de Jean Rouch dans Moi un noir (1957), puis assistant réalisateur, Oumarou Ganda sera le premier grand réalisateur nigérien de films de fiction. Jean Rouch a trouvé la mort au Niger des suites d’un accident de la route dans la nuit du 18 au 19 février 2004.

Les succès

Le cinéma nigérien a connu sa première consécration avec Moustapha Alassane qui a obtenu le prix de dessin au premier Festival mondial des Arts nègres à Dakar en 1966, avec la Mort de Gandji. Avec Oumarou Ganda, Cabascabo sera le premier film africain sélectionné au festival cinématographique de Cannes (France, 1969) et il va également obtenir le prix du grand jury au festival de Moscou (URSS, 1969).

Le 12 mars 1972, Oumarou Ganda obtient le premier Grand prix Étalon de Yennenga du 3e festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (FESPACO), pour son moyen métrage le Wazzou polygame. La mémoire de cet illustre cinéaste est immortalisée à travers un complexe culturel, le centre culturel Oumarou Ganda, à Niamey, au Niger.

En 1979, Gatta Abdourahamne est distingué « caméra d’or » au FESPACO pour le film Gossi, initiation Sohanthie. La même année, il est lauréat du scénario pour La Case vision habitat UNESCO à Nairobi au Kenya. En 1990, l’actrice Zalika Souley reçoit les « insignes du mérite culturel » de la Tunisie, en marge des 13e Journées cinématographiques de Carthage.

Le cinéma nigérien, c’est aussi Djingarey Maïga, Mamane Bakabé, Inoussa Ousseini, Moustapha Diop, etc. Mais depuis plus d’une quinzaine d’années, les productions se sont arrêtées, faute de moyens financiers et d’une politique de promotion de l’État.

La relance

En août 2005 a eu lieu la première de Tuwo yayi magana, premier film du groupe « Tarbiyya » de Niamey. Il met en exergue certains comportements sociaux comme frein à l’émancipation et au droit tout court, notamment les interdits en matière de ménage. L’œuvre est inspirée du livre Tuwo yayi magana(La marmite a parlé, NDLR) de Mme Abdou Ouma, ouvrage écrit en haoussa.

Mais depuis un moment une nouvelle vague des jeunes cinéastes se présente avec des jeunes plein de talent comme Malam Saguirou ( Le Chasseur du vent, Le prix d’un plat, Un africain à Annecy, La chèvre qui broute, La Robe du temps, etc.), Sani Elh Magori, Siradji Bakabe, Adamou Sadou, Issoufou Magagi et bien d’autres, dont Aïcha Macky. Cette nouvelle vague est fortement marquée par le documentaire qui est avant tout le cinéma du début au Niger avec Rouch.

d’après wikipedia.

Damouré Zika, acteur fétiche de Jean Rouch

 

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