La scolarisation

Dans la capitale, et les grands centres urbains, la quasi-totalité des enfants sont scolarisés. Dans les campagnes, beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école, et il y a moins de filles scolarisées que de garçons. La langue d’enseignement est le français, que les enfants ne parlent pas chez eux, sauf exception. De nombreux enfants scolarisés ne finissent pas le primaire, le taux d’échec est important. Un effort très important de développement de l’éducation de base a fait passer le taux de scolarisation à plus de 60 % en 2008 dans l’ensemble du pays (53% pour les filles).

Les moyens de l’éducation

Ils sont très insuffisants : manque d’enseignants, de locaux, de manuels scolaires. Les classes sont surchargées, certains enseignants ayant chaque jour deux classes de cinquante enfants en face d’eux : le premier groupe le matin, l’autre l’après midi.

Il est indispensable de trouver des nouvelles pratiques éducatives permettant la responsabilisation et l’implication des communautés et d’assurer la formation continue des enseignants. L’Etat nigérien a défini un Programme de Développement Décennal de l’Education qui vise à mobiliser les communautés locales et le soutien des organisations non gouvernementales. Des associations comme Aide et Action construisent des classes, ou aident les villages à recruter des enseignants communautaires qui remplacent les instituteurs manquants.

Les progrès de la scolarisation vont entrainer l’arrivée de dizaines de milliers de collégiennes et collégiens, alors que rien n’est encore prévu pour leur accueil : infrastructures et contenu des enseignements.

C’est dans ce contexte que s’insèrent nos actions sur l’éducation.

Photo d’Alain Roux