Bénéficier d’un état-civil est partie intégrante du droit des enfants (article 7 de la Convention Internationale sur le Droit des Enfants) et les pièces d’état civil sont essentielles pour pouvoir suivre une scolarité et exercer plus tard ses droits civiques en tant qu’adulte. Pour la commune rurale et pour l’Etat, une bonne connaissance de la population permet de prévoir, entre autres, les établissement scolaires nécessaires, ou le dimensionnement des ouvrages hydrauliques.

Équipement et formation des agents d’état-civil

Dans le souci de mieux outiller les agents de l’état civil de la commune de
Dankassari pour assumer convenablement leur fonction, un module de formation a été élaboré qui leur servira de document de travail dont les objectifs spécifiques sont les suivants :

  • familiariser les agents d’état civil aux textes qui régissent l’état civil au Niger ;
  • les amener à connaître et à maîtriser les limites de leurs attributions dans le processus d’établissement et de délivrance des actes d’état civil ;
  • leur faire prendre conscience de l’enjeu que présente l’état civil pour le Niger.

Cette action a eu lieu de 2009 à 2014 dans la commune rurale de Dankassari grâce à la coopération décentralisée Cesson-Dankassari.

Soixante-quinze agents d’état civils ont été formés dans un centre de formation à Dogondoutchi et ont bénéficié de cahiers de déclarations qui leur manquaient pour enregistrer les actes de l’état-civil. Des consultations foraines du juge ont permis de procéder à une inscription à l’état-civil lorsque la déclaration n’a pas été faite à la naissance.
En 2013, le responsable du service de l’état-civil de la commune rurale de Dankassari a aussi été équipé d’un ordinateur et d’une imprimante, et le responsable communal d’état-civil a eu une formation à l’utilisation du logiciel nécessaire. Avant cette date, tout se faisait à la main. La mairie de Dankassari a (sur ses fonds propres) construit un bureau pour le service municipal et l’a équipé en mobilier.

Sensibilisation dans les villages

Un changement de mentalité est constaté pour l’enregistrement des naissances, qui est maintenant généralisé, mais l’enregistrement des mariages et des décès est très parcellaire.

La Commune Rurale de Dankassari compte 78 centres de déclaration repartis dans 57 villages administratifs, quartiers et 21 formations sanitaires au niveau desquels se déclarent les différents faits de l’état-civil (Naissance, Mariage et Décès) .

En blanc, les villages de la commune rurale de Dankassari, en gris les villages avec un centre de déclaration, les localités dont le nom est indiqué sont celles qui ont plus de 1000 habitants.

A la demande du maire de Dankassari, le projet prévoit des actions de sensibilisation dans l’ensemble des 57 villages concernés.
Le but visé est la mise en place d’un comité comprenant le préposé à l’état civil, le chef de village, la représentante des femmes, le directeur d’école, la matrone, un leader d’opinion. L’accent est mis sur l’enregistrement des mariages et des décès.

Début novembre 2020, l’organisation était en cours :

  • la mairie de Dankassari a transmis un budget prévisionnel pour l’organisation de l’activité et l’AESCD a réagi en suggérant d’inclure l’animatrice de planning familial et le responsable du RAEDD du suivi des actions de développement à Dankassari, pour la cohérence des actions.
  • un budget modifié a été transmis par le service municipal au RAEDD et approuvé. Les 57 villages visités pendant les dix journées des missions ont été regroupés par zone géographique. Quatre personnes feront le déplacement, le responsable municipal de l’état-civil, la présidente communale des Groupements féminins, le représentant du RAEDD et l’animatrice du Planning Familial.
  • la mission a eu lieu début janvier 2021.