Formation à Dankasasri

Le RAEDD a organisé à Dankassari en juin 2023 une formation en gestion d’une durée de 4 jours financée par l’AESCD grâce au MEAE et destinée à 119 femmes bénéficiaires du microcrédit provenant des 10 villages de la commune de Dankassari qui ont été dotés.
L’objectif de la formation était d’amener les femmes à maîtriser les mécanismes de création d’une activité génératrice de revenus afin qu’elles puissent initier, renforcer et/ou diversifier leurs activités génératrices de revenu individuelles et collectives et à en tirer le meilleur profit de façon durable. L’approche participative a été la démarche utilisée pour introduire et développer les thèmes, de façon à faciliter la compréhension des quatre groupes de 30 personnes chacun. La théorie a été associée à des études de cas concrets pour amener les participantes à bien assimiler les points sur lesquels il faut mettre l’accent dans le processus de mise en œuvre d’une activité génératrice de revenus.
La formation était assurée par le service départemental de Dogondoutchi du Ministère de la promotion de la femme et de la protection de l’enfant.

Bilan du micro-crédit

La session de formation avait aussi pour but de faire une enquête sur les bénéficiaires de micro-crédit à la demande de la ville de Cesson-Sévigné et chacune a rempli une fiche. Il apparait que leurs revenus, initialement très faibles (en moyenne de 486 € annuels), ont augmenté de plus de 26 % à la suite de l’attribution du micro-crédit. La moyenne d’âge de ces femmes est de 45 ans, elles ont entre 25 et 75 ans. Elles ont un peu plus de 6 enfants en moyenne. Toutes les femmes ont été alphabétisées et seulement 16 sur 119 étaient allées à l’école. Elles sont le plus souvent mariées mais 21 sont veuves et 4 sont divorcées. Parmi les femmes mariées 46 sont la seule épouse (moyenne d’âge 35 ans ) et 48 ont au moins une coépouse (moyenne d’âge 50 ans). Ce qui correspond à la situation moyenne du Niger où on estime que seulement 50 % des femmes mariées sont la seule épouse. L’obtention du micro-crédit a permis à la plupart d’entre elles (78 femmes) de diversifier leur activité notamment par la pratique de l’embouche, mais elles continuent leur activité antérieure telle que la fabrication de galettes, ou autres. D’autres (32 femmes) améliorent les conditions de leurs activités précédentes (commerce, élevage) grâce au micro-crédit. Seules quelques femmes (9 femmes) étaient sans activités ou pratiquaient seulement la culture pluviale et ont démarré de l’embouche ou du petit commerce. Les micro-crédits sont souvent attribués plusieurs fois aux mêmes groupements féminins lors des remboursements. On peut estimer que depuis 2017 les micro-crédits attribués (1306) ont bénéficié à environ 450 femmes différentes.