Mise en place de 19 classes Passerelles dans le Département de Dogon Doutchi

Dix-neuf classes permettant la scolarisation d’enfants qui ont dépassé l’âge d’entrée en primaire ont démarré à l’automne 2007 : 9 sur la commune de Dogon Doutchi, 5 sur celle de Dankassari, 5 sur celle de Kiéché et une à Niamey.

Ce projet, prévu pour une durée de quatre ans, se déroule en partenariat avec une organisation nordique, la Fondation Stromme.

Six-cents élèves re-scolarisés par an

Le projet permet de re-scolariser 600 élèves agés de 9 à 13 ans, chaque année (à raison de 30 élèves par classe, limite imposée par la fondation Stromme). Après un an de classe passerelle, les élèves seront réintégrés dans l’enseignement public. Le prix de revient de chaque élève est de 40 000F CFA par an, soit l’équivalent de 64€.

Enseignement en haoussa et en français

Sur le plan pédagogique, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture se passe pendant les deux premiers mois en haoussa, langue africaine très répandue dans toute l’Afrique de l’Ouest, anglophone comme francophone et majoritaire dans le département de Dogon Doutchi. Puis l’enseignement est donné graduellement en français.

Résultats en 2007-2008

La première année de fonctionnement a donné des résultats remarquables.
Les vingt classes prévues ont été mises en place.
Sur les 600 élèves admis dans les classes passerelles, 574 ont été assidus.
La proportion des filles était de 50 % des inscrits et de 48 % des assidus.

A la suite d’un test organisé par une équipe représentant l’inspection et la coordination des centres passerelle, ce sont 559 élèves qui ont été admis à poursuivre leurs études. La plus grande partie est admise en CE2, d’autres en CM1, d’autres en CE1, et certains (les plus agés) en apprentissage. Sur les 24 élèves admis en CM1 en 2008, 23 ont réussi leur certificat d’étude en juin 2010.

Ce succès est dû au travail formidable fourni par encadreurs, animateurs et apprenants avec l’appui des communautés et autorités. Les comités de gestions regroupant les parents ont joué un rôle clé dans la sensibilisation.

Actions en 2008-2011

Ce sont 30 centres à passerelles qui fonctionnent dans les communes de Dogon Doutchi, Dankassari et Kiéché , en changeant de village lorsqu’il n’y a plus d’enfants concernés, donc 900 élèves scolarisés par an.

Des dictionnaires pour les enseignants et autres documents pédagoqiques ont été apportés par Adiflor.

Depuis 2011

En plus de la continuation des 30 centres à passerelles précédents en partenariat avec la Fondation Stromme, 30 classes passerelles ont été ouvertes à compter de janvier 2012 dans la région de Zinder (10 dans la commune de Guidimouni, 10 dans la commune de Gouré et 10 dans la commune de Kellé). La réalisation du projet à été confiée au RAEDD par l’Etat Nigérien.

De 2011 à 2016 le RAEDD a mis en place 255 classes passerelles dans plusieurs région du Niger avec le soutien de l’Etat Nigérien, de l’UNICEF et de Save the Children. Plus de 7600 enfants, dont 50% de filles en ont bénéficé. Le soutien de la Fondation Stromme s’est arrêté en 2013 mais l’action continue.

En 2018-2019, le RAEDD a mis en place 20 classes passerelles (10 dans le département de Maine-Soara et 10 dans la région de Diffa) avec le soutien de l’Etat Nigérien.

L’action n’a pas été reconduite depuis la fin 2019.

Photo d’Alain Roux